Fauteuils d'orchestre (musiques de vieux)
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- droopy
- Dark hmpf
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- Enregistré le : lundi 13 mars 2006, 10h39
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Excellente critique du Bach dans le Diapason d'avril.
Singulière parmi les pianistes de sa génération, Racha Arodaky cultive comme son maître Murray Perahia une affinité profonde avec les compositeurs baroques. Singulière, car elle semble davantage inspirée par un monde intérieur que par les styles d'interprétation dominants. Ici, point d'opposition marquée entre legato et staccato, aucun effet surprenant. La compréhension des textures la guide avec sûreté dans le passage du clavecin au piano moderne, ce qu'atteste la courante de la Partita 3 dansant sans gesticulation ni mièvrerie, comme une sinueuse sarabande où le soutien du timbre n'est plus que chant. Il n'est pas si fréquent d'atteindre une telle clarté dans la caractérisation, exempte de la moindre affectation. D'autant que le sens de la pulsation n'appelle aucun reproche (Capriccio). On est à des années-lumière du Bach dénervé d'un Tharaud, de la poésie univoque de Dinnerstein, des formes vides d'un Gurning ou du laboratoire bouillonnant de Pienaar (pour s'en tenir à 4 propositions récentes). Arodaky nous évoque plutôt l'évidence lumineuse de Marcelle Meyer.
L'élégante tension de ces partitas alterne agréablement avec plusieurs transcriptions. L'une est signée Cortot, immense figure dont l'approche stylistique de Bach trouve chez notre interprète un écho particulier.
Singulière parmi les pianistes de sa génération, Racha Arodaky cultive comme son maître Murray Perahia une affinité profonde avec les compositeurs baroques. Singulière, car elle semble davantage inspirée par un monde intérieur que par les styles d'interprétation dominants. Ici, point d'opposition marquée entre legato et staccato, aucun effet surprenant. La compréhension des textures la guide avec sûreté dans le passage du clavecin au piano moderne, ce qu'atteste la courante de la Partita 3 dansant sans gesticulation ni mièvrerie, comme une sinueuse sarabande où le soutien du timbre n'est plus que chant. Il n'est pas si fréquent d'atteindre une telle clarté dans la caractérisation, exempte de la moindre affectation. D'autant que le sens de la pulsation n'appelle aucun reproche (Capriccio). On est à des années-lumière du Bach dénervé d'un Tharaud, de la poésie univoque de Dinnerstein, des formes vides d'un Gurning ou du laboratoire bouillonnant de Pienaar (pour s'en tenir à 4 propositions récentes). Arodaky nous évoque plutôt l'évidence lumineuse de Marcelle Meyer.
L'élégante tension de ces partitas alterne agréablement avec plusieurs transcriptions. L'une est signée Cortot, immense figure dont l'approche stylistique de Bach trouve chez notre interprète un écho particulier.
"Proverbe borgne : Il faut être deux pour loucher." - R.Dubillard -
- droopy
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Partout, l'intolérance, le repli sur soi...
The Turkish composer and pianist Fazil Say told a press conference this morning that he was emigrating from his homeland because of what he called the rise of conservative Islam and a 'growing culture of intolerance'.
'When I said that I was an atheist, everyone insulted me and the legal authorities jumped on everything that I wrote on Twitter. I am perhaps the first person anywhere in the world to be the object of a judicial inquiry for declaring that they are an atheist,' he claimed.
Say, 41, is hoping to settle in Japan.
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